Bien-entendu le bagad sera présent !
En 1628, la famine est terrible, le Duc d’Epernon qui réside dans son hôtel particulier à Brignoles soumet les habitants de Le Val à une cure d’austérité. Installé dans la bonne ville de Brignoles le duc qui avait rang de gouverneur exerçait certains pouvoirs par délégation du Comte de Provence et jouissait sans pudeur de tous les privilèges attachés au très complexe système féodal.
Impôts écrasants, il était bien plus mauvais que nos percepteurs.
Hivers très rigoureux, mauvaises récoltes, et peste endémique faisaient régner un fort mécontentement. C’était au point qu’il fallut lui rabattre sa superbe avec de la poudre noire . Il fut dûment dynamité , le cul sur une poutre et, dit l’histoire, les poils du cul roussis.
Le contentieux s’alourdit et nos deux consuls qui ne parlaient que le Provencal demandèrent aide à l’abbé de Montmajour de sortir la commune de ces difficultés.
Nos consuls rencontrèrent le Roi qui avait 27 ans et était en pleine force de l’âge. Il le fallait car le siège dura deux ans et 5000 boulets furent tirés sur cette belle ville. Le Roi accorda par lettres patentes le privilège pour sauver ce petit village d’être chaque année les premiers à vendre saucisses et boudins sur le territoire des trois vigueries Brignoles , Barjols et Saint Maximin.
Le Val devenait de ce fait la première commune du secteur autorisée à saigner les cochons au début du mois de septembre.
Forts de ce monopole qui à l’époque valait son pesant d’or, rappelez vous qu’en 1628 , il n’y avait pas de frigo et encore moins de congélateur, les villageois prirent l’habitude d’organiser une foire à la saucisse qui devint vite célèbre dans toute la région.
Au fil des siècles, il était de bon ton de venir à Le Val avant les vendanges pour faire provision de «boudin primeur et autres charcutailles».
La confrérie a pour but de maintenir le souvenir du privilège royal, de conserver et remettre à l’honneur les traditions populaires et linguistiques locales, de soutenir l’effort des charcutiers, bouchers charcutiers , cuisiniers et traiteurs, de porter loin la renommée de la charcuterie, de la cuisine et de leur vins.
J’espère que nous arriverons dûment assoiffés et ventre creux pour faire face vaillamment aux agapes rabelaisiennes.
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